Éditions Emmanuelle Collas

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Amandine Glévarec Emmanuelle Collas, pouvez-vous nous expliquer comment tout a commencé ? Quelles études avez-vous suivies, quelle était votre appétence pour la littérature, quand vous étiez jeune ?

Emmanuelle Collas J’ai suivi des études de Lettres classiques. Je voyageais dans ma tête. Je passais ma vie à lire, pas seulement de la littérature, de l’Histoire aussi. Je suis historienne de l’Antiquité, maître de conférences en histoire grecque. J’ai travaillé essentiellement sur la partie orientale de la Méditerranée du IIIesiècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, ce qui nous entraîne de la Grèce, l’Asie mineure à la Syrie puis l’Égypte jusqu’à la Cyrénaïque. À l’époque, on y parlait le grec. C’est comme ça que, pendant ma thèse, j’ai parcouru l’Orient, notamment l’Asie mineure, où les pierres sont très bavardes. Ma spécialité, c’est l’épigraphie, à savoir le déchiffrement des inscriptions – qui n’est d’ailleurs pas sans rapport avec le métier d’éditeur. Dans les inscriptions, on rencontre des personnages connus ou non, dont on ne sait pas tout car il manque souvent des passages. Il faut alors travailler par recoupements. Quand un mot fait défaut, il faut le trouver. Plus on aura de matériau du même type dans la tête, plus on aura de la matière pour dresser le parcours d’un individu, son destin, l’histoire de sa cité. Et mieux on pourra évoquer et comprendre les relations des cités entre elles ou avec d’autres puissances dominatrices. En effet, dans l’Orient hellénistique ou romain, le monde politique est en perpétuelle transformation. Les cités grecques n’ont jamais été totalement indépendantes, notamment en Asie mineure. À partir de la fin du IVe siècle, elles perdurent mais dans un monde dominé par les différents royaumes hellénistiques, puis, à partir du 1er siècle avant notre ère, par l’Empire romain. Je me suis beaucoup intéressée aux relations entre ces cités, la communauté qui les constituait et ses relations avec la puissance qui la dominait, en m’attachant à comprendre l’évolution des institutions et des mentalités. Ainsi, que ce soit à partir de sources épigraphiques, numismatiques, archéologiques ou littéraires, on raconte des histoires d’individus, des destins particuliers d’une époque ou d’une autre, on dépeint une société, une culture, et tout cela a quelque chose à voir avec nous. De la même façon, on peut interroger, comme je le faisais dans la recherche, les notions de filiation, de citoyenneté, d’exil, de mémoire, de crise ou de risque.

Et c’est ce que je continue de faire en tant qu’éditrice. Le catalogue de Galaade ou des éditions Emmanuelle Collas a quelque chose à voir avec ce parcours. Entre le littéraire et le politique, on y retrouve des thématiques ou des problématiques similaires : la relation entre l’individu, la communauté, le monde. Comme quoi, peu importe l’itinéraire, on n’échappe ni à ses obsessions ni à ses convictions. Continuer à lire … « Éditions Emmanuelle Collas »

Le Sang des Rois – Sikanda de Cayron

Le sang des rois

Il était une fois… au cœur du désert, au creux de la montagne, un village où les hommes vivaient heureux et innocents, seuls au monde d’un monde dont ils méconnaissaient l’existence. Continuer à lire … « Le Sang des Rois – Sikanda de Cayron »

200 mètres nage libre

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Relecture et chronique du manuscrit de Pauline Desnuelles, mise en relation avec l’éditrice Emmanuelle Collas. Parution le 4 mai 2018.

Quelques mots de l’auteure sur notre collaboration :

Amandine est une livrophage éclairée. Et surtout, travailler avec elle est un délice. 

Elle a avant tout le sens du récit. Cette grande lectrice sait déceler dans un manuscrit ce qui cloche, ce qui tombe à plat et doit mourir. Elle sait pointer du doigt l’endroit où la narration s’embourbe. Elle n’y va pas par quatre chemins, ses critiques peuvent être tranchantes. Ce côté incisif va avec une grande qualité d’écoute et une sensibilité aigüe, qui adoucit tout.

Grâce à elle, j’ai eu un déclic, j’ai biffé le surplus, le gras, le superfétatoire et sans valeur. Elle a senti l’élan de mon texte et m’a ramenée à l’essentiel. Son coaching est tant littéraire qu’humain, et je lui dois beaucoup à cet égard.

Enfin, sa chronique sur mon roman lui a donné une première visibilité, étape cruciale dans mon travail d’écriture et de publication.

Merci, Amandine, pour cette collaboration riche. J’ai aimé nos échanges sans circonvolutions. Le résultat est une publication aux Éditions Emmanuelle Collas, une vraie joie .

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