J’ai toujours rêvé d’écrire un livre qui s’appellerait L’Art de la fuite, et il se pourrait que Julia Kerninon ait écrit un roman qui s’approche, justement, de cette idée insaisissable, de ce concept inconcevable, comment à 40 ans réussir à concilier ce qu’on a été, mille fois, mille fois différente, et ce qu’on est, ce que l’on croit avoir réussi à devenir. Continuer à lire … « Liv Maria – Julia Kerninon »
Catégorie : Chroniques
Le Consentement – Vanessa Springora
De ces livres sur lesquels il est de bon ton d’avoir un avis avant même leur parution, qui tour à tour jetés au bûcher ou brandis en étendards, qui accusés de réécrire l’histoire, relecture des ainés, époques, mentalités, qui accusés de vengeance impudique, qui auront des conséquences, ont des conséquences, au-delà du secret des alcôves, sur la scène publique, dans la fosse commune, et donneront lieu aux plus vifs des débats, de ces livres sur lesquels – trouble de notre époque de l’ultra-communication – chacun devra avoir une opinion, surtout, sur tout, sans doute, sans avoir pris la peine de l’ouvrir, ou en le lisant vite, trop vite, pour y trouver matière à, munition à, preuve que, fantasme de. Découpés, désossés, enflammés. Continuer à lire … « Le Consentement – Vanessa Springora »
Bandit – Molly Brodak
Dans un délicat paradoxe, me surprends à chercher sur Internet pourquoi Molly Brodak a décidé de mettre fin à sa vie, au terme d’une lecture qui justement tournait autour d’une autre question, pourquoi son père avait-il choisi de braquer des banques, question dont j’estimais, dans une hâtive précipitation et avec une pointe d’arrogance, qu’elle n’avait, tout simplement, pas plus de réponse que le très concret appât du gain, ou la non moins concrète obligation de rembourser ses dettes. Continuer à lire … « Bandit – Molly Brodak »
Une bête aux aguets – Florence Seyvos
Ne se jouera pas une révolution, énième livre sur la schizophrénie. Ou pas.
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Je suis la bête – Andrea Donaera
Tout tourne dans la tête de Mimì, tout tourne, boucle, où s’envenime le passé, les passés, l’éternelle litanie des yeux qui ne se regardent pas, des yeux qui se ferment sur les bouches qui s’ouvrent. Continuer à lire … « Je suis la bête – Andrea Donaera »